Louis Roch

En 1943, une cinquantaine de Juifs sont arrêtés à Vichy. La plupart le sont de manière individuelle ou familiale. Nos informations sur ces arrestations restent lacunaires. Nous savons seulement qu’elles sont, pour la plupart, sinon en totalité, le fait des autorités allemandes. Les rares sources dont nous disposons font état d’arrestations opérées à domicile, au travail, ou dans la rue. Les arrestations dans la rue surviennent tantôt de manière préméditée, tantôt au gré du hasard.

Né en 1891 en Roumanie, Louis Roch s’établit à Paris au début du siècle. Naturalisé français, il trouve refuge à Vichy lorsque la guerre éclate. Il y ouvre un commerce au 6 rue Burnol, le Comptoir textile du Centre, qui sera placé sous administration provisoire le 30 juillet 1942. En 1943 il est radié du registre du commerce et part vivre à Clermont-Ferrand. Malgré ce déménagement, il continue de se rendre à Vichy ponctuellement. Le 22 septembre 1943, alors qu’il vient rendre visite à Mme Dorsemaine, qui a repris son commerce, il est victime d’un funeste concours de circonstances.

Ce même jour, la police allemande mène une opération visant Jean Sabatier, membre du réseau de résistance Alliance, dont le logement se trouve juste au-dessus de l’ancien magasin de Louis. Tandis que les Sabatier déjeunent en compagnie d’amis, les Allemands investissent l’immeuble. Le couple et leurs amis sont arrêtés. Ne disposant que de deux véhicules, les Allemands doivent effectuer plusieurs aller-retours pour évacuer l’ensemble des personnes présentes dans l’appartement. Au moment où ils reviennent chez les Sabatier, Louis arrive devant son ancien magasin. Il tente aussitôt de se cacher, sans succès. Il est arrêté sur-le-champ.

Dans l’après-midi, l’appartement des Sabatier et le magasin de Mme Dorsemaine sont perquisitionnés. Louis Roch est déporté à Auschwitz, où il décède.

Sources :
Archives départementales.

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