L’école Carnot
- La résistance - L'expérience des Juifs
Le 2 juin 1941, le Commissariat général aux questions juives (installé à l’Algeria hôtel) adopte le deuxième Statut des Juifs*. Celui-ci précise la définition de « Juif », allonge la liste des interdictions professionnelles et prévoit un recensement des Juifs résidant dans la zone non occupée. À Vichy, c’est à l’école Carnot que le recensement a lieu. 2 050 Juifs se font recenser. Xavier Vallat, à la tête du Commissariat, estime ce chiffre trop élevé. Les Juifs « indésirables » sont alors pourchassés et expulsés de la ville. Les méthodes employées par le gouvernement sont efficaces, puisqu’en 1943, il n’y a plus que 650 Juifs à Vichy (parmi lesquels 595 sont français). À la fin de la guerre, ils ne sont plus qu’une poignée.
Au moment de recensement de 1941, Fernand Lafaye est instituteur à l’école Carnot. En désaccord avec la politique menée par le gouvernement français, il demande une retraite anticipée de l’éducation nationale. Après l’avoir obtenue, il rejoint la Résistance. Dans un premier temps, Lafaye aide au transport d’armes et établit des contacts entre plusieurs groupes de résistants. À la fin de l’année 1943, il rejoint sa fille Anne-Marie et son gendre Max Menut dans le maquis d’Auvergne. À 57 ans, il est l’un des plus âgés du maquis. Après s’être occupé des émissions radio, il intègre, en mai 1944, le service de santé du Mont-Mouchet. Peu après, il tombe dans une embuscade et meurt.
En 1944, l’école Carnot est renommée « école Fernand Lafaye ». En 1972, après des travaux de rénovation l’école Fernand Lafaye (ancienne école de garçons) et l’école Sévigné (ancienne école de filles) fusionnent et deviennent l’école Sévigné-Lafaye.
* Le premier Statut des Juifs date du 3 octobre 1940 (voir l’arrêt Algeria hôtel pour plus d’informations)
14 place de l’hôtel de ville
03200 VICHY